Chapter 9 : Is sex determination of the Scladina I-4A juvenile Neandertal possible?

  • La détermination du sexe du Néandertalien juvénile Scladina I-4A est-elle possible?

p. 167-178

Résumés

Numerous sexing techniques, based either on morphological traits or on metric differences, have been developed for adult bones, but mainly from modern human skeletons of known age and sex. In addition, some bones such as mandibles and maxillae are not as accurate as the pelvic bones in determining sex. Regarding juveniles, there are no really precise sex diagnosis techniques. At Scladina, three problems are combined: traits commonly used for sexing modern humans are not accurate enough for Neandertals; the remains belonged to an eight-year-old child; all the Scladina remains are fragments of mandibles and maxilla, as well as several teeth.

The statistical dental technique developed by Oxnard avoids the pitfall of applying modern human measurements to other taxa, by using the bimodal appearance of some dimensions of the crowns of the Neandertal corpus, since it is largely acknowledged that the size distribution of some teeth, particularly the canines, shows the greatest differences between males and females. On this basis, it is possible that the Scladina Juvenile was female. The dimensions of the Scladina mandible are relatively small compared with other Neandertal mandibles of similar ages at death; this could tentatively confirm that the fossil is female. Evidence from the histological study are in line with the same interpretation. Finally, the Scladina tooth roots are very short and fall within the lower end of the Neandertal variation, while the pulp cavities are very large. These arguments also support the hypothesis that the Scladina Juvenile would be female. In conclusion, although none of these facts are determinant, the conjunction of the various analyses suggests a female attribution.

De nombreuses techniques ont été développées pour déterminer le sexe des restes squelettiques humains, certaines d’ordre morphologique, d’autres d’ordre morphométrique. Elles ont été élaborées à partir d’ossements adultes modernes d’âge et de sexe connus par l’état civil. Certains ossements comme les mandibules et maxillaires ne fournissent cependant pas de résultats aussi précis que les os iliaques, qui sont les seuls à fournir une détermination quasi absolue. L’estimation du sexe de restes d’enfants est une autre question technique qui est loin d’être réglée. À Scladina, les trois problèmes évoqués sont cumulés : les caractères habituellement utilisés pour sexer les ossements modernes ne sont pas extrapolables aux Néandertaliens sans difficultés ; les restes appartiennent à un enfant de 8 ans ; les fossiles découverts sont des hémimandibules, un fragment de maxillaire et des dents.

La méthode statistique développée par Oxnard permet d’éviter l’écueil que constitue la simple application à des hommes fossiles de données provenant d’hommes modernes car la méthode se base sur la répartition bimodale des dimensions de certains diamètres des couronnes dentaires néandertaliennes qui exprime bien que certaines dents, notamment les canines, présentent des différences entre hommes et femmes. Sous cet éclairage, Scladina pourrait s’avérer un sujet féminin. Les dimensions du corps de la mandibule de Scladina sont assez petites par rapport à celles d’autres Néandertaliens d’âge similaire, ce qui pourrait également plaider en faveur du sexe féminin. L’étude histologique des dents va dans le même sens. Enfin, les racines des dents de Scladina sont courtes et se situent dans le bas de la variation néandertalienne, tandis que les cavités pulpaires sont larges. Ces indices supportent également l’hypothèse féminine. En conclusion, et même si aucun argument n’est absolument déterminant, la conjonction de tous les éléments permet d’envisager, avec prudence, une attribution de l’enfant de Scladina au sexe féminin.

Texte

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Citer cet article

Référence papier

Michel Toussaint, « Chapter 9 : Is sex determination of the Scladina I-4A juvenile Neandertal possible? », ERAUL, 134 | 2014, 167-178.

Référence électronique

Michel Toussaint, « Chapter 9 : Is sex determination of the Scladina I-4A juvenile Neandertal possible? », ERAUL [En ligne], 134 | 2014, mis en ligne le 11 February 2025, consulté le 10 March 2025. URL : http://popups.lib.uliege.be/3041-5527/index.php?id=2436

Auteur

Michel Toussaint

Direction de l’Archéologie, Service public de Wallonie. 1 rue des Brigades d’Irlande, 5100 Namur

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