The Gravettian is dead : against equivocation and reification in chronocultural studies of the Upper Palaeolithic = Le Gravettien est mort : contre l’équivoque et la réification dans les études chronoculturelles du Paléolithique supérieur
p. 309-321
Résumés
Le mot « gravettien » est utilisé dans beaucoup de sens : comme substantif (« le Gravettien ») pour décrire un technocomplexe, une culture, une période de temps, une tradition, etc. ; comme substantif collectif (« les Gravettiens ») pour décrire une population ; et comme adjectif (« gravettien ») appliqué aux sites, assemblages, outils lithiques, sépultures, arts et beaucoup d’autres aspects des vestiges archéologiques. Au sein de notre discipline, il y a un extraordinaire manque de discussion à propos de la définition de ce terme et de son usage. Ce qui est clair, toutefois, c’est que ce terme n’est pas utilisé de manière cohérente. Cela engendre des problèmes significatifs pour l’élaboration d’argument solide et pour la communication. Ici, je fais le bilan de l’usage de ce terme aujourd’hui et je discute brièvement de la distinction entre les perspectives matérialistes et idéalistes à son propos. Je suggère une définition formelle pour « gravettien » comme adjectif, qui est délibérément minimale et monothétique (c’est-à-dire reposant sur la stricte correspondance de caractéristiques singulières) et je donne quelques exemples de l’utilisation d’une telle définition pour améliorer des questions de recherches archéologiques. Finalement, je suggère que l’usage des termes « le Gravettien » et « les Gravettiens » comme substantifs soit abandonné.
The word “Gravettian” is used in many different senses: as a noun (“the Gravettian”) to describe a technocomplex, culture, time period, tradition, etc.; as a collective noun (“the Gravettians”) to describe a population; and as an adjective (“Gravettian”) applied to sites, assemblages, lithics, burials, art, and many other aspects of the archaeological record. Within our discipline, there is extraordinarily little explicit discussion of the definition of this term, and how it should be used. What is clear, however, is that this term is not used consistently. This causes significant problems for constructing robust arguments and for communication. Here, I review the usage of this term in the present day and briefly consider the distinction between its materialist and idealist conceptualisations. I suggest a formal definition for Gravettian as an adjective, which is deliberately minimal and monothetic, and give some examples of how the usage of such a definition may help to improve archaeological research questions. Finally, I suggest that the usage of “the Gravettian” and “the Gravettians” as nouns should be abandoned.
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Natasha Reynolds, « The Gravettian is dead : against equivocation and reification in chronocultural studies of the Upper Palaeolithic = Le Gravettien est mort : contre l’équivoque et la réification dans les études chronoculturelles du Paléolithique supérieur », ERAUL, 150 | 2021, 309-321.
Référence électronique
Natasha Reynolds, « The Gravettian is dead : against equivocation and reification in chronocultural studies of the Upper Palaeolithic = Le Gravettien est mort : contre l’équivoque et la réification dans les études chronoculturelles du Paléolithique supérieur », ERAUL [En ligne], 150 | 2021, mis en ligne le 06 December 2024, consulté le 10 January 2025. URL : http://popups.lib.uliege.be/3041-5527/index.php?id=1266
Auteur
Natasha Reynolds
UMR 5199 PACEA, Université de Bordeaux, Allée Geoffroy SaintHilaire, CS 50023, 33615 Pessac cedex (France)