Mediterranes Importgut im Südostalpengebiet

Après une courte définition des groupes culturels de la période de Hallstatt dans la zone des Alpes du Sud-Est et après la désignation des sources - jusqu’à présent nous nous basons presqu’exclusivement sur des sépultures - nous énumérons les principales pièces d’importation méditerranéenne, connues dans cette zone. Il s’agit seulement d’une liste courte et cela en opposition avec la zone hallstattienne occidentale.

Pour les phases anciennes de l’époque de Hallstatt, on doit citer le chaudron à protomes de la tombe de Strettweg, l’orfèvrerie à filigrane de Klein-Klein, un croc à viande de type méditerranéen de Radkersburg, des bassins en bronze à bord perlé de Vace et de Magdalenska Gora et le trépied de Novo Mesto. Il s’y ajoute de la céramique importée : une oenochoé italo-corinthienne de Sticna et plusieurs cratères apuliens à pied et à décor géométrique. De la région vénète, qui doit être examinée en relation étroite avec la zone hallstattienne des Alpes du Sud-Est, on ne connaît également que peu de trouvailles.

Dans la phase récente de la période de Hallstatt (phase de la Certosa), le nombre d’importations est aussi très petit. Outre quelques fragments de vases grecs, il faut notamment citer la cruche en bronze de S. Lucia.

Le fait que l’énumération comporte aussi peu de trouvailles doit être attribué, en premier lieu aux rites funéraires, dans lesquels on n’employa qu’exceptionnellement des objets étrangers. D’autres trouvailles démontrent en effet qu’on ne doit pas uniquement tenir compte des importations mentionnées ci-dessus pour caractériser les relations qui liaient la zone hallstattienne des Alpes du Sud-Est au monde antique.

Au cours du Hallstatt récent, cela se manifeste particulièrement bien dans l’iconographie de l’art dit “des situles” ou, en Vénétie par exemple, dans des figurines votives avec coupe de libation ou, parfois aussi, avec une oenochoé à bec trèfle étrusque en main.

De même, déjà dans la période ancienne de Hallstatt, les objets de l’art dit « d’Este » ou des statuettes, dont l’origine italique est indéniable, prouvent l’existence de contacts très clairs avec le monde méditerranéen. Il s’y ajoute des armes et des outils qui trouvent leur origine dans les prototypes italiques. Dans ce contexte, il faut également rappeler les sculptures de Nesactium.

Il en résulte clairement que la région examinée n’était pas séparée du monde méditerranéen et que l’apparente pauvreté des trouvailles résulte de certaines formes de la tradition, ce qui explique le contraste avec le monde hallstattien occidental.