Large Palaeolithic mammals of Latium (Central Italy) : palaeoecological and biostratigraphic implications

L'examen des faunes de mammifères du Pléistocène moyen et supérieur du Latium a été effectué dans le but de fournir un encadrement paléoécologique et paléoenvironnemental, d'évaluer l'étendue de l'influence humaine et ses variations dans le temps, de fixer les différents complexes fauniques selon une suite chronologique la plus précise possible. Les données relatives au commencement du Paléolithique inférieur sont assez pauvres et, par conséquent, il est difficile d’établir une corrélation entre les faunes et les industries. Les industries les plus archaïques du Latium viennent des gisements du Pléistocène moyen inférieur, période pendant laquelle dans le Latium il y avait des associations caractérisées par de nouvelles espèces d'origine orientale avec très peu de carnivores archaïques. Les faunes associées aux industries acheuléennes sont mieux documentées. Deux complexes fauniques peuvent être reconnus : dans l'un les associations sont caractérisées par la présence des espèces du Pléistocène moyen et de quelques éléments nouveaux, dans l'autre les faunes ont un caractère évolué, mais il n'y a pas encore le daim moderne. Dans les associations un peu plus récentes du Pléistocène moyen supérieur final, le daim est, par contre, très abondant. Ces faunes sont associées aux industries moustériennes rissiennes. Les faunes associées aux industries acheuléennes sont caractérisées par une relative abondance d'éléphants antiques et de bovidés ; dans les faunes du complexe plus récent, au contraire, les cervidés semblent être un peu plus abondants. Les complexes fauniques sans industrie, mais d'âge comparable, confirment les indications fournies sur la situation du paléoenvironnement et du paléoclimat, bien que l'abondance relative des espèces puisse être différente. Les faunes qui devaient accompagner l'homme de Néandertal semblent être caractérisées, pour la plupart, par une moindre abondance de gros mammifères. Il est évident que la chasse était orientée vers les animaux de taille moyenne, qui sont les plus fréquents dans les différents gisements. Au cours de la dernière période glaciaire, les pachydermes sont très rares ou absents, bien que la chasse semble être orientée vers la plupart des animaux qui caractérisaient un certain contexte de l'environnement, du moment que les différentes oscillations climatiques produisent quelques variations dans la composition des faunes. Au passage du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur, il n'y a pas de très sensibles variations dans les associations fauniques et la chasse semble être toujours orientée vers les mammifères de taille moyenne.