Castles, cannons, casemates

An historical survey of the fundamental changes of military architecture in the 15th and 16th centuries

  • Châteaux, canons, casemates. Un aperçu historique du changement fondamental de l’architecture militaire au cours des XVe et XVIe siècles

p. 29-51

Abstracts

The discovery and further development of firearms in the 14th to 16th centuries influenced the social, economic and politic conditions of that period in an equally important fashion as the conventional and nuclear armament race between East and West does today. Among other elements, military architecture is one of the major subjects of interest when considering the transition phase between Middle Ages and Modern Times.

The evolution from the first heavy "bombards" of the 14th century to the quite well organized siege-artillery of the 16th century caused fundamental changes within the sphere of fortification works. Most of the walls and towers of medieval castles and the defences of medieval fortified towns no longer were a match for the new and powerful fire-arms of the bombard-type, used by besiegers.

The different types of medieval fortifications only had to face the medieval arsenal of mechanically operated engines of war such as battering-rams and stone-throwing catapults and trebuchets. The projectiles "fired" by these various types of stone-throwing devices hit the walls and towers of the strongholds after a high-angle trajectory, whereas those fired by a heavy piece of ordnance – and until 1450 these too only used stone balls for ammunition – reached their target on a nearly flat trajectory, provided the target lay within a suitable range of 300 to 500 meter. The balls fired by cannon struck the objective at approximately right angles and with a considerably higher power of penetration.

In the 14th to 16th centuries, successful sieges all over Europe made it clear that this new type of military threat necessitated a reaction in the field of defensive architecture. The possibility to withstand this menace depended on several factors, among them the topographical location of the stronghold, capital, workers, materials and – most important – the skill of the engineers responsible for the work. Only a few castles could be reinforced in a suitable way, but most of the fortified towns were able to undertake an extensive remodelling of their defenses. The basic need was to strengthen the walls and towers against the increased striking and penetration capacity of the cannon-balls and to obtain larger spaces on top of the defences to assemble one's own batteries.

We have to distinguish two phases. The first saw the remodelling of the medieval defences, the second the construction of bastioned fortifications with earthwork-embankments and ditches. All this resulted in a succession of various historical types of bastioned fortresses (e.g. Old-and New-Italian, Old and New-Dutch ; etc., including the various later modifications by Coehoorn, Rimpler, Vauban, Montalembert, etc.), until the effective New Prussian ring fortresses of the 19th century appeared. This ultimately led to the culminating point represented by the 20th century Maginot Line and Atlantic Wall.

La découverte et le développement des armes à feux du 14e au 16e siècle ont influencé le contexte social, économique et politique de cette période d'une façon tout aussi profonde que ne le fait de nos jours la course aux armements conventionnel et nucléaire entre les pays de l'Est et l'Occident. L'architecture militaire constitue un des thèmes de recherche majeurs de la période de transition du Moyen Âge aux Temps Modernes.

L'évolution des premières bombardes lourdes du 14e siècle à l'artillerie de siège bien organisée du 16e siècle a entraîné des changements fondamentaux dans le domaine de la fortification. La plupart des murs, des tours des châteaux médiévaux et des défenses des villes fortifiées médiévales ne constituaient plus un obstacle sérieux pour les nouvelles et puissantes armes à feu du type de la bombarde, utilisées par les assiégeants.

Les différents types de fortifications médiévales ne devaient faire face qu'à l'arsenal des engins de guerre mécaniques tels que les béliers, les catapultes et les trébuchets. Les projectiles de pierre lancés par ces différents engins frappaient les murs et les tours des places fortes à la fin d'une trajectoire haute, tandis que ceux tirés par une pièce d'artillerie lourde - qui jusqu'en 1450 utilisait aussi exclusivement des boulets de pierre en guise de munition - arrivaient au but après une trajectoire presque plane, dans le cas où l'objectif se situait à une portée valable de 300 à 500 mètres. Les boulets tirés par le canon frappaient l'objectif sous un angle presque droit et possédaient une force de pénétration sensiblement plus élevée.

Du 14e au 16e siècle, une série de sièges réussis à travers l'Europe démontrait que ce nouveau type de menace militaire nécessitait une adaptation de l'architecture défensive. La possibilité de résister à cette menace dépendait de facteurs tels que la position topographique de la place forte, le capital disponible, les ouvriers, les matériaux et - plus important - la compétence des ingénieurs responsables des travaux. Seuls quelques rares châteaux pouvaient être renforcés de façon adéquate, mais la plupart des villes fortifiées étaient en mesure d'entreprendre une réorganisation extensive de leurs défenses. La première mesure était de renforcer murs et tours contre la force d'impact et de pénétration accrue des boulets de canon et d'élargir l'espace disponible au sommet des défenses afin de pouvoir y assembler des batteries.

Cette réorganisation se fit en deux phases : la première voyait la réorganisation des défenses médiévales, la seconde la construction de fortifications à bastions avec levées de terre et fossés. Tout ceci menait à une succession de différents types historiques de places fortes à bastions (ex. : le Veux et le Nouvel Italien, le Vieux et le Nouvel Hollandais, etc., y compris les différentes modifications ultérieures apportées par Coehoorn, Riompler, Vauban, Montalembert et d’autres), jusqu’à l’apparition – au 19e s. – du système des cercles de places fortes du nouveau style prussien. Ceci aboutit enfin au point culminant, représenté au 20e s. par la Ligne Maginot et le Mur de l’Atlantique.

Text

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References

Bibliographical reference

V. Schmidtchen, « Castles, cannons, casemates », ERAUL, 26 | 1988, 29-51.

Electronic reference

V. Schmidtchen, « Castles, cannons, casemates », ERAUL [Online], 26 | 1988, Online since 13 March 2025, connection on 27 April 2025. URL : http://popups.lib.uliege.be/3041-5527/index.php?id=3049

Author

V. Schmidtchen

Municipal Archaeologist Utrech, c/o Archeologisch Depot, Voetiusstraat, 2, NL – 3512 JM Utrecht, Nederland