127 | 2011ERAUL 127

Les Ursidés au naturel et au figuré pendant la Préhistoire

120 p.

ISBN : 978-2-930495-13-2

L’ours occupe une place essentielle dans l’imaginaire collectif de la plupart des sociétés de l’Hémisphère Nord. Son rôle est structurant dans de nombreux récits, légendes ou au sein des cosmogonies de ces peuples. Par certains de ces caractères physiques il a éveillé l’esprit des hommes. Magnifié ou tourné en dérision, caricaturé, l’ours s’est transformé au gré des filtres culturels des populations. Il a sans cesse été transformé, bestialisé ou humanisé. Son image changeante a souvent été reconstruite au sein de nouveaux équilibres. Sa nature propre, son anatomie, sa biologie et son éthologie ressurgissent ainsi de manière fantasmée et imaginée dans les légendes des sociétés humaines. Cette place si originale a parfois conduit les préhistoriens à envisager pour l’ours un rôle cultuel dans les sociétés anciennes, peut-être dès les Paléolithiques moyen ou supérieur. Les représentations artistiques constituent une source presque exclusive de connaissances sur les comportements symboliques des hommes de cette période et peuvent être mises à profit comme supports de réflexion. Cette approche peut être qualifiée de naturaliste. Elle consiste à mettre en regard l’ensemble des caractéristiques anatomiques, biologiques et éthologiques de l’animal et leurs traductions dans les sphères intellectuelles des hommes. Sont ainsi évoqués aussi bien le folklore européen que les légendes fondatrices de certains peuples. A chaque fois, les éléments rassemblés sur le corpus d’art préhistorique sont mis en parallèle afin de suggérer d’éventuelles filiations ou ruptures avec les représentations et les croyances historiques. Près de deux cents représentations d’art pariétal et mobilier venant de toute l’Europe ont été pris en compte. Il en résulte une nouvelle image de l’animal et de sa place dans les sociétés préhistoriques, et un catalogue exhaustif des représentations de l’ours au Paléolithique supérieur.

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