Fouille en aire ouverte d’un rempart brûlé halstattien
le Cheslé de La Roche-en-Ardenne (Belgique, Province de Luxembourg)
p. 239-253
Abstracts
Posé depuis le XVIIIe siècle, le problème des remparts de l’âge du Fer brûlés jusqu’à des températures de 1.250°C, reste incomplètement résolu : le principe de la combustion destructrice, généralement admis maintenant, laisse en suspens la question du tirage forcé requis par les températures atteintes. La fouille faite pour la première fois en aire ouverte, dans un mur de barrage à poteaux de façade, et les tests et analyses en laboratoire montrent : (1) une armature de rempart sans rapport avec l’incendie des superstructures dont les plans se lisent dans les aires de combustion, toutes localisées sur le chemin de ronde ; (2) des feux d’une durée de plusieurs jours à tirages violents et refroidissements lents ; (3) des superstructures aux plans diversifiés : bande continue puis foyers circulaires dont l’un des plus intenses, à un angle stratégique, suppose une élévation de plusieurs mètres ; (4) des superstructures malheureusement non implantées dans le corps du rempart, nous privant de précisions supplémentaires.
Posed since the 18th century, the problem of the exposure of the stone rubble ramparts of the Iron-age forts to excessively high temperatures of up to 1250°C is still not completely resolved: if the theory of the destructive fire (laid down by the attackers) resulting in the vitrification of the walls is now generally accepted, it leaves unanswered the question of the strength of the wind draft required to generate temperatures attained by the conflagration. For the first time in this context, the open excavation method was used to reveal a wall constructed of wooden posts. The analyses and tests show: (1) timber lacing used in the construction of the rampart are untouched by the conflagration but evidence of fire, which layout can be discerned, are located in the covered way (‘chemin de ronde’); (2) evidence of fire, lasting several days, which has burnt furiously and has been slow to cool dawn; (3) superstructures of various designs: long stripes then circular hearts of which one of the most intensive, at a strategic angle, suggest a structure of several meters high; (4) unfortunately no superstructures are implanted in the body of the rampart, depriving us of additional evidence.
Text
References
Bibliographical reference
Pierre Bonenfant, « Fouille en aire ouverte d’un rempart brûlé halstattien », ERAUL, 99 | 2002, 239-253.
Electronic reference
Pierre Bonenfant, « Fouille en aire ouverte d’un rempart brûlé halstattien », ERAUL [Online], 99 | 2002, Online since 14 February 2025, connection on 10 March 2025. URL : http://popups.lib.uliege.be/3041-5527/index.php?id=2522
Author
Pierre Bonenfant
24, rue des Trois Tilleuls, B-1770, Bruxelles