Abstract

Une douzaine de gastropodes ont été retrouvés dans huit des couches badegouliennes du Cuzoul de Vers et deux autres dans deux des couches solutréennes. Seule, la couche 11 badegoulienne a livré des lamellibranches. Un Dentalium provient de la couche 7. Sauf un remarquable Semicassis saburon Bruguière de grande taille, tous les autres gastropodes témoignent d’un choix de spécimens de même forme : petite, arrondie, à ouverture naturelle assez large. Les tests, très dégradés, par la dissolution et leur émiettement partiel, réduisent considérablement une recherche des techniques de percement (3 perforations visibles). De même, les traces d’usage ont disparu.

Heureusement, les déterminations ont pu être faites, au moins jusqu’à un certain degré de précision. Ces déterminations, peu faciles, ont été contrôlées par Pierre Lozouert dont la compétence m’a été précieuse.

Cette petite série trouve ses origines dans un espace très ouvert. Les badegouliens du Cuzoul ont fréquenté les plages actives de la côte atlantique (Littorina littorea L n’est pas méditerranéenne), la région des gîtes fossilifères du Miocène ancien du Bazadais (Neritina vitta picta) et la côte méditerranéenne (Semicassis saburon Br.). Il me semble que la direction vers l’ouest devait être un parcours classique. De nombreux gisements de l’ouest de la France prouvent des cheminements vers l’Atlantique en passant naturellement par les faluns d’Aquitaine, et ceci à toutes les époques. En revanche, la direction des côtes méditerranéennes, plus lointaines, et la récolte d’un Semicassis saburon, espèce assez rare des littoraux profonds, pose la question du mode de cheminement. Soit les badegouliens avaient une parfaite connaissance des plages où s’échouent les coquilles de ce gros gastropode, soit ils entretenaient des relations intertribales avec des groupes locaux. Mais lesquels ? Le Badegoulien n’est pas très implanté en Provence !

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References

Bibliographical reference

Yvette Taborin, « Les coquillages », ERAUL, 131 | 2012, 355-357.

Electronic reference

Yvette Taborin, « Les coquillages », ERAUL [Online], 131 | 2012, Online since 09 December 2024, connection on 10 January 2025. URL : http://popups.lib.uliege.be/3041-5527/index.php?id=1345

Author

Yvette Taborin

Professeur à l’Université Paris I